Edition Spéciale

Le marché de l'immobilier dans tous ses états.

18 avril 2024 • N°1

 
 
 
Un « choc brutal » sur le marché immobilier
 


Les professionnels de l'immobilier sont unanimes : une sévère décrue est amorcée depuis plusieurs mois partout en France. En cause, la remontée des taux d'intérêt des banques centrales qui ont durci et fermé progressivement les conditions d'accès aux prêts immobiliers. Résultat, les faillites d'agence se multiplient. Entre mai 2022 et avril 2023, ce sont ainsi quelque 528 agences immobilières, sur les plus de 43.000 réparties dans l'Hexagone, qui ont mis la clé sous la porte ou ont été placées en redressement. Sur le front des prix, ceux de l'ancien ont reculé de 0,2% au premier trimestre 2023, selon l'indice Notaires-Insee. C’est la première baisse enregistrée d'un trimestre à l'autre depuis juin 2015. Pour la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim), le constat est encore plus noir : en juin, la fédération a constaté une chute de 15% des transactions immobilières sur un an, « soit la deuxième plus forte baisse annuelle des ventes depuis 1990 ». Ainsi, la Fnaim s'attend à une chute de 5% de la moyenne des prix en 2023 et même de 6 à 7% pour celui des maisons. En prenant en compte l'inflation estimée à 5% pour le restant de l'année, la fédération estime la baisse du capital immobilier des Français à 10% en 2023 et « cette dynamique va se poursuivre en 2024 ».

En parallèle, le gouvernement vient de présenter ses conclusions du Conseil national de la refondation (CNR) lié au Logement. Après six mois de concertation, les professionnels espéraient un plan à la hauteur de la crise. Mais les réponses apportées par la Première ministre Elisabeth Borne ne les ont pas convaincus. Même les maires, en première ligne sur l'octroi des permis, restent sur leur faim et attendent des réponses économiques et financières concrètes de la part de l'exécutif. 

Les vents contraires sur le marché immobilier ne font donc que commencer à souffler.

Bonne lecture,

Suivez vos secteurs d'intérêt et nos éditions spéciales, en cochant dans votre espace dédié aux newsletters.
 
 
Le chiffre
 
35%

Le Haut Conseil de Stabilité financière (HCSF) a décidé de retenir, mardi 13 juin, les règles d'octroi d'un crédit immobilier qui s'imposent à tous les prêteurs depuis le 1er janvier 2022. Celles-ci limitent le taux d'effort des emprunteurs à 35% et la durée des prêts à 25 ans.

Lire l'article

 
 
LA PHRASE
 
« Il y a eu une spéculation importante ces dernières années et il est normal que des vendeurs ne fassent pas de plus-value sur leur bien maintenant que le marché se retourne. »


Eddie Jacquemart, président de la Confédération nationale du logement.

Lire l'article

 
Crise du logement : un plan qui ne résout rien
 
La Banque de France dédramatise la chute du marché
 
Crédit Immobilier : la mensualisation du taux d’usure est prolongée au second semestre
 
 
Et aussi
 
 
- Immobilier : les autorités assouplissent les critères d'octroi de crédit et favorisent les investisseurs locatifs (Lire)

- Immobilier : première vague de faillites pour les agences (Lire)

- Achat-vente dans l'immobilier : les commissions des intermédiaires sont trop élevées et opaques, note l'Autorité de la concurrence (Lire)

- Crise du logement : les maires sont-ils les grands perdants du plan de l'Etat ? Le ministre Klein s'en défend (Lire)
 

Par la rédaction

 

Suivre La Tribune sur Twitter

  A découvrir  
 
 
 
LA Rubrique
 
 
 
Biens d'équipement & BTP & Immobilier
 
 
 
Suivez aussi, chaque jour, la newsletter La Tribune 12H
 
 
 
© La Tribune

Ce mail vous a été envoyé suite à votre inscription sur La Tribune . Pour vous désabonner de cette newsletter, cliquez-ici.